François Roussel

Conseiller des Français de l’Étranger pour le Japon depuis octobre 2018 (succédant à Anne GONON), je me suis efforcé d’accomplir mon mandat d’élu de proximité de façon sincère et utile. J’ai participé activement à toutes les réunions institutionnelles où siègent vos Conseillers (conseils consulaires, instances des Lycées), j’ai défendu vos droits et vous ai aidés au quotidien dans vos rapports avec l’Ambassade et vos démarches administratives, en sollicitant chaque fois que nécessaire les instances nationales et nos représentants parlementaires.


En résumé :

  • Éducation : défense de la qualité et accessibilité de l’enseignement français au Japon, promotion du droit à une éducation française et francophone pour tous les enfants français au Japon
  • Solidarité : soutien à l’OLES Japon, travail sur les droits des salariés, des personnes et familles binationales, des personnes LGBT+, et aide individuelle à nos concitoyens en difficulté
  • Crise sanitaire : diffusion systématique d’informations vitales, défense de nos intérêts auprès de l’ambassade et de l’administration japonaise
  • Enfants privés de contacts avec l’un de leurs parents : participation aux Marches Orange, et soutien aux associations japonaises et française dédiées
  • Action collégiale avec les deux autres Conseillers

L’éducation est un sujet qui me tient particulièrement à cœur. Tout au long de ces deux ans et demi, par mes interventions dans les instances des Lycées de Tokyo et de Kyoto, en contact étroit avec les associations de parents d’élève je me suis attaché à défendre la qualité de l’enseignement (postes de « résidents » titulaires de l’Éducation nationale) et leur accessibilité à la fois financière (vigilance sur les tarifs, défense du système des bourses scolaires) et au regard de la diversité des situations individuelles (vigilance sur les effets de l’enseignement à distance, décrochage, élèves à besoins particuliers).

Plus de la moitié des enfants français d’âge scolaire résidant au Japon ne fréquentent pas le système français. Je crois profondément que chacun d’eux a le droit à une éducation française si leur famille le souhaite, et pour commencer, le droit à un enseignement de la langue française. C’est ainsi que j’ai aidé depuis le tout début à la création de la « petite école » de français pour les enfants du Sud-Ouest du Japon, initiative parentale exemplaire soutenue par l’Institut français du Japon.


Un cas d’école : les bourses scolaires et comment ce printemps elles l’ont échappé belle au Japon


La solidarité est pour moi une valeur essentielle. Élu, j’ai continué à contribuer activement à l’OLES Japon, à la fondation duquel j’ai participé et dont j’ai été vice-président de 2015 à 2020. J’ai apporté mes conseils à l’OLES Japon, en l’aidant concrètement pour de nombreux cas individuels, financièrement en tant que membre bienfaiteur, et en participant à la réalisation du livret sur le mariage franco-japonais paru ce printemps.

La solidarité, c’est aussi au quotidien – en particulier depuis le début de la crise sanitaire – contribuer à la diffusion des informations sur les aides gouvernementales françaises et aussi japonaises, à travers les messages à la communauté envoyés en commun par les trois Conseillers, et par moi-même sur les réseaux sociaux, et aider nos concitoyens quand ils rencontrent des difficultés : par exemple aider nos compatriotes retraités à transmettre leurs certificats de vie en France pour faire valoir leurs droits – une démarche qui doit être améliorée.

J’ai participé activement chaque année aux réunions du Conseil Consulaire pour la Protection et l’Action Sociale, veillé à la bonne information de nos concitoyens sur ses aides (allocations personnes handicapées et personnes âgées), et chaque année soutenu la subvention accordée à l’OLES Japon, ainsi qu’en 2021 à la CCIFJ pour la mise en place fin mai d’un nouveau service d’aide à l’emploi pour les Français résidant au Japon, projet conçu en concertation avec les trois Conseillers.  


Depuis plus d’un an la crise sanitaire est devenue par la force des choses la préoccupation prioritaire de nos compatriotes et de leurs représentants. Avec mes deux collègues, nous vous avons régulièrement informé de l’évolution de la situation et des mesures sanitaires et sociales prises par le Japon comme par la France. Pendant la période de fermeture des Lycées français nous avons régulièrement relayé les préoccupations des familles auprès de l’administration.

Nous avons sollicité nos Parlementaires sur les problèmes rencontrés : l’impossibilité pour les Français du Japon de bénéficier de l’aide spécial Covid à ses débuts, dénoncé quand c’était le cas le caractère discriminatoire des mesures aux frontières côté français comme côté japonais. En juillet dernier nous avons dénoncé les manquements du Japon au principe de la réciprocité dans une lettre remise aux 713 Parlementaires de la Diète japonaise, tandis qu’alertés par nous-mêmes, trois Sénateurs des Français établis hors de France (Claudine Lepage, Hélène Conway-Mouret et Jean-Yves Leconte) adressaient une lettre officielle de protestation à l’Ambassadeur du Japon en France.

Enfin, dans ce contexte de crise, l’aide individuelle au quotidien a pris naturellement une place très importante : relais auprès de l’Ambassade, voyages urgents en France, aides, retour au Japon, familles séparées, avec heureusement souvent à la clé, malgré le contexte, la satisfaction d’avoir contribué à une solution.


Parmi les problèmes qui touchent notre communauté, l’un des plus dramatiques est celui des enfants privés de tout contact avec leur parent français suite à une séparation ou à un divorce. Le connaissant déjà par mes fonctions à l’OLES Japon, je m’y suis investi sans relâche pendant tout mon mandat. J’ai participé à de nombreux évènements organisés par les associations japonaises de parents (« Marches orange »), qui nous disent toujours que la présence et le soutien de représentants étrangers comptent beaucoup pour elles. Je suis resté en contact constant avec l’association française Sauvons Nos Enfants Japon, pour échanger sur des cas individuels et sur l’évolution générale de la situation. J’ai travaillé sur ce sujet avec nos Sénateurs. J’ai conseillé, consulté, servi d’interprète judiciaire bénévole, rédigé des dépositions avec mes collègues Conseillers. L’origine du problème tenant en grande partie au droit japonais, j’ai mis un point d’honneur à respecter l’engagement pris envers l’OLES Japon bien avant ma prise de fonction, en coordonnant la conception de la partie juridique du livret de l’OLES Japon « Regard sur le mariage franco-japonais » (mars 2021), rédigée en coopération avec deux avocates japonaises et une avocate française. Aujourd’hui les choses semblent commencer à bouger. L’actuelle ministre de la Justice dit par exemple envisager l’instauration de la garde partagée après le divorce. Mais ce n’est pas le moment de relâcher vigilance et pression.

Aider les Français du Japon à connaître leurs droits fait pour moi partie de la mission d’un Conseiller des Français de l’étranger. Dans la lignée des initiatives que j’avais prises en tant que responsable associatif (Français du Monde Tokyo) sur les droits des salariés et les droits des personnes LGBT au Japon, je m’y suis aussi attaché en publiant en juin 2019 un dossier sur la Binationalité et la loi japonaise qui a permis à beaucoup de Franco-Japonais d’y voir plus clair sur leur situation, comme de nombreux messages de remerciements me l’ont témoigné.


Ce travail de Conseiller est aussi un travail d’équipe avec les autres Conseillers. Durant mon mandat, j’ai tenu à travailler en bonne intelligence avec mes deux collègues, Évelyne Inuzuka et Thierry Consigny, quelles que soient nos divergences d’opinions politiques. Nous avons pu nouer des relations de confiance et mener ensemble un travail constructif et efficace. Je leur en suis très reconnaissant. Cette union de nos forces et de nos compétences complémentaires s’imposait particulièrement en ce temps de crise, et elle a été particulièrement appréciée, je crois, par notre communauté, lui renvoyant une image unie et positive. Si je suis réélu, je souhaite en faire de même avec la nouvelle équipe des Conseillers des Français du Japon. Ensemble nous avons de même travaillé en dialogue constructif et en bonne intelligence avec l’Ambassade et les deux Consulats. J’ai apprécié les conférences téléphoniques régulières avec l’Ambassadeur pour faire le point de la situation, tous les premiers mois de la crise.

Aujourd’hui nous sommes précisément en dialogue avec l’Ambassade sur un sujet qui nous tient à cœur car il préoccupe un grand nombre de Français du Japon : la vaccination.


Voilà comment, au bout de ces deux ans et demi de mandat, j’espère vous avoir été utile et avoir contribué à améliorer votre situation quotidienne. Si beaucoup a été fait, de nombreux projets n’ont pas pu aboutir à cause de la crise sanitaire. Beaucoup reste à faire.

En ligne du 21 au 26 mai, ou à l’urne à Tokyo et Kyoto le 30 mai, soutenez la liste Solidarité, Écologie : si vous m’accordez de nouveau votre confiance, je serai entouré d’une équipe de colistières et de colistiers tous compétents et très motivés.

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